L’homme marche
Il ne s’arrête pas l’homme
Jamais
Il avance
Un pas
Encore un pas
Il crie
Il appelle
Dans la rue, dans la ville
Il marche
Il ne s’arrête pas
Un pas
Encore un pas
Il crie
Il appelle
Dans la forêt, dans le désert
Au sommet des montagnes
Sur la dune, sur la vague
Sous la pluie, dans la neige
Il crie
Il appelle
Où es-tu ?
Où es-tu ?
Et le vent répond
Seul le vent répond
Mais qui comprend le vent ?
Antoine LEPRETTE
Dimanche 17 décembre 2023 – La maison du Pêcheur - Locmiquélic
Je serai présent dans les différents salons du livre en Bretagne avec mon recueil Dans les fêlures du Temps
Dimanche 24 mars, le 7° salon du livre de Tréveneuc (22) organisé par l'association Breizh Litteraplume . Le salon se tiendra dans le château de Pommorio.
Dimanche 31 mars, le XIV° Festival du livre "L'Ecosse" dans la salle polyvalente de Plourivo (22).(Festival très sympa auquel je ne pourrai malheureusement pas me rendre)
Samedi 27 avril, le salon Plumes d'Armor, Salle Armor Argoat rue du Trégor à Lanvollon (22)
Dimanche 3 mars, je serai au 6° salon d'auteurs de Quimperlé, espace Benoîte Groult, salle du Koad-Kaër pour présenter Dans les fêlures du Temps.
Lire la suite de 6° salon d'auteurs de Quimperlé
Qu’il était doux le temps de l’eau
Chaque caresse me parvenait en onde tendre
Chaque mot était musique
Les couleurs étaient d’aquarelle jaune et rouge, orangée
Les jours et les nuits rythmés au son du tambour
Sans début et sans fin
Et puis ma couche est devenue trop serrée
Mon hamac étriqué
Les parois de mon nid se sont mises à pulser, frénétiques
J’étouffais
Les battements du tambour jouèrent des rythmes sauvages
Ils me disaient : « Tu dois partir, t’en aller »
Au loin, si loin et si proche, une voix douce, sa voix, la voix des sirènes,
me chantait « Viens ! Viens ! je t’attends ! »
Je me suis étiré dans un chemin étroit
J’ai rampé
Un départ sans retour
Des mains m’ont recueilli comme on accueille une offrande
J’ai respiré des flammes
Mes poumons brûlaient
J’ai hurlé de terreur
Épuisé, je me suis endormi au rythme du tambour
Peau contre peau,
Caressé
Premier port
Apaisé.
Jeudi 5 octobre 2023 – La maison du Pêcheur - Locmiquélic
Antoine LEPRETTE
Où es-tu donc passé adolescent perdu ?
Tu es parti bien loin au pays de mes songes
Longtemps tu es resté, comme collé à ma peau
J’ai été, tu n’es plus
Dans quel monde étrange tu sembles être dissout ?
Il est si loin l’adolescent aux joues de pêche, au parfum de groseille
Et pourtant mon âme, le sens-tu palpiter
Ce cœur adolescent qui s’enflammait si vite ?
Qui riait, qui pleurait, qui s’embrasait
Pour un sein aperçu
Un sourire reçu
Pour un nombril
Ton nombril, le mien, les seuls centres du monde
Je t’aime encore tu sais
Toi qui m’a donné tous mes premiers émois
Nos langues maladroites unies dans un frisson
Je, tu, nous,
Je m’aimais en toi, en toi je me fondais
« Je est un autre » s’exclamait Rimbaud
Et « Tu » es mon double
Nous avions dix sept ans.
Antoine Leprette -