Ton petit jardin est ta dernière demeure
La dernière ?
Tu es devenue fleurs
Herbes folles
Lierre sauvageon
Tu nourris les abeilles
Tu aimais tellement le miel
Tu es un jardin-femme
Une femme-jardin
Tu étais femme
Tu es devenue jardin
Ta mort a donné la vie
Merveille de la vie
Je t’aime encore
Encore et toujours
Je t’aimais femme
Je t’aime jardin
Ton petit jardin est fleuri
Tu es les fleurs de ton petit jardin
Ses jonquilles
Ses myosotis
Et aujourd’hui ses boutons d’or et ses muguets
Et quand vient à moi le parfum de la rose
C’est un baiser sur ma bouche
Si doux
Si tendre
Tu es les fleurs de ton petit jardin
Tu es ton petit jardin
Qui vit et se transforme
Sauvage
Hors du Temps
Vivant !
Antoine Leprette
Jeudi 15 avril 2022
La maison du Pêcheur – Locmiquélic dans «Après le départ d’Isa» (en préparation)
Extrait:
Demain qui rit, demain qui pleure
On verra bien demain.
Quel chemin prendrons nous ?
Demain est autre jour.
Alors !
Alors, viens mon amour
Viens, viens !
Allons nous allonger, nous caresser, nous couvrir de baisers
[...]
Lundi 4 mai 2020 – Locmiquélic - La Maison du Pêcheur
Dans les recueils "Dans les fêlures du Temps" et "Pour les yeux d'Isa"
Lire la suite de Ouvrages collectifs
Poème publié dans le n° 185 (Décembre 2021) de la revue Florilège. 
Les yeux mouillés,
Ma vue brouillée,
Mon regard se noie dans le marc du café,
Images perdues de mes mondes inventés.
Je songe !
......................... Suite du poème dans le n° 185 de la revue Florilège
Antoine Leprette
Ils se tiennent par la main
Blottis l’un contre l’autre
Au fond d’un bus ou d’un métro
Métamorphose du temps qui passe
Il n’y a plus de temps
Le ciel est rose
Et les immeubles bleus
Avec du jaune aussi
Leur gomme amoureuse efface les chagrins du monde
Les guerres
Les vieux
Les tours
Les miséreux
Ils rient
De quoi ?
De qui ?
De tout
De rien
Et surtout
De tout et de n’importe quoi
Leurs doigts se tricotent
Se chipotent
Se pelotent
Indifférents au monde
Il s’aiment !
Antoine Leprette
Jeudi 28 octobre 2021
La maison du Pêcheur – Locmiquélic
« Singuliers dans la foule » (recueil en préparation)
Aimer
Aimer encore
Aimer toujours
Aimer jusqu'à plus soif
Et avoir toujours soif
Aimer la vie
Aimer les hommes
Aimer les fleurs
Et les oiseaux
Et t'aimer toi,
Toi, toujours,
Toi encore
Aimer dès l'aube
Aimer encore quand c'est la nuit qui se dérobe
Aimer la pluie et les nuages sombres
Aimer les arbres et les ruisseaux qui chantent
Le soleil qui brûle ma peau
Et la glace
Et la neige et ses flocons
Je t'aime
J'aime tes yeux
J'aime ta peau
Et le sel sur ta langue
Et le sucre de tes cheveux
Je t'aime
Et aussi tes colères
Et aussi tes manies
Tes désespoirs et tes envies
Et si je suis inquiet de ta peau qui se fane
Si l'angoisse m'étreint quand la bête te mord
Je sers ta main si douce et caresse ta joue
J'embrasse ton front brûlant
Je t'en aime que plus
Et encore
Et toujours
Au commencement du jour
A la fin de la ronde
Et j'aime aimer
Aimer encore
Aimer toujours
Dès le matin au petit jour
Et à midi
Et à minuit
J'aime rêver
Rêver d'amour
Rêver encore
Rêver toujours
Me faire dorer sur la plage au sommet des montagnes
Surfer sur les embruns dans les sables qui se perdent
La mer à la montagne
La montagne à la mer
Le soleil sur la lune
Et nous sur son étrave
Naviguant aux étoiles
Les comètes comme sillage
Et j'aime aussi mes peines
Et encore mes chagrins
Ivre de ma joie toujours
J'aime sentir mes troubles se diluer dans l'eau
Se dissoudre dans le vent
Je suis petit
Tout petit
Tout blotti sur le dos d'un oiseau
C'est un grand goéland
Il m'a pris sous son aile
Il m'emporte très loin, dans les replis du temps
Et je rêve d'impossible
Douceur du temps qui passe quand l'amour me caresse
Antoine Leprette
30 octobre 2019
La maison du pêcheur
Locmiquélic
Extrait du recueil « Pour les yeux d’Isa » Inédit